mardi 31 mars 2009

MOTION du Conseil de l’école des Gais-Pinsons

Conseil d’école du 20 mars 2009

Temps scolaires

Les membres du conseil d’école des Gais-Pinsons s’inquiètent fortement des conséquences engendrées par la réorganisation du temps scolaire et l’introduction de nouveaux programmes à la rentrée 2008, qui se sont traduites par un emploi de temps surchargé, des classes aux enfants fatigués, sans citer les perturbations engendrées sur l’organisation des parents.

Les membres du conseil d’école dénoncent avec force le passage de 26 heures à 24 heures d’enseignement obligatoire afin de dégager deux heures pour la prise en charge des élèves “en difficulté”. Non seulement cette mesure a perturbé significativement le travail des équipes pédagogiques conduisant à des journées surchargées, avec des programmes entrés au “chausse pied” dans un temps réduit, mais elle est accompagnée de soit-disant «nouveaux programmes», qui sont largement critiqués par les acteurs de l’éducation nationale, car jugés inadaptés aux élèves d’aujourd’hui.

Les membres du conseil d’école dénoncent la continuité de l’aide personnalisée sans aucun bilan prouvant son efficacité. Ils militent pour le maintien et le renforcement des RASED dont l’approche est plus adaptée, car elle prend en compte les besoins spécifiques de chaque enfant. Le conseil d’école est très inquièt sur l’avenir de ces équipes.

Le décret du 15 mai 2008 implique également un transfert de responsabilités, quant à l’accueil des enfants. Cette situation de décharge sur les familles et les Municipalités marque la volonté affichée du désengagement de l’Etat vis-à-vis de l’Enseignement Public. Dans tous les cas, les parents ont eu à compenser un recul dans la prise en charge de leur enfant.

Les membres du conseil d’école affirment leur rejet d’une gestion purement comptable de l’enseignement et de l’éducation nationale et s’opposent fermement aux mesures de suppressions de postes dans un contexte où les classes sont souvent surchargées avec de plus en plus d’enfants en difficulté.


Evaluations CM2



La FCPE est favorable à l’organisation d’évaluations diagnostiques comme il en existait en CE2 et en 6ème jusqu’à l’année dernière et à l’exploitation statistique nationale de ces données rendues anonymes, à des fins de pilotage du système. C’est aussi grâce à de telles données que la nocivité du redoublement a été incontestablement mise en évidence par les chercheurs. On ne peut donc que regretter l’abandon des évaluations diagnostiques de CE2 et 6ème.
De plus, nous vous rappelons que l’évaluation des élèves fait partie des missions des enseignants et qu’ils organisent celle-ci dans le cadre de leur liberté pédagogique.
Mais les évaluations de CM2 2009, biaisées parce que portant sur des éléments du programme non encore abordés (les élèves ne sont donc pas en situation de réussite), leur retire toute valeur et rend leur exploitation impossible. D’autant que la majorité des enseignants n’a pas suivi les évaluations à la lettre mais les a adaptées à la situation de sa classe dans l’intérêt des élèves. Il ne sera donc pas possible de les utiliser en comparaison nationale.
D'autre part, il apparaît que les données recueillies sont traitées et conservées de manière nominative au niveau de l'établissement et que leur procédure d'anonymisation pour leur transmission et leur utilisation en dehors de l'établissement laisse planer les plus grands doutes.
Notamment, cette procédure d'anonymisation ne semble offrir aucune garantie dans la mesure où l'attribution d'un numéro par évaluation permet de retrouver l'élève concerné.

L’utilité de la saisie des résultats dans un fichier informatique national est donc caduque. Les résultats de ces évaluations doivent rester au niveau de la classe.
La FCPE demande la disparition de ce fichier informatique.